Editorial du Président

Éditorial du Président Benoît de Bergevin

En tenant à Saint-Nazaire les 21, 22 et 23 juin 2019 prochains son congrès annuel, l’Association Bretonne exprime son attachement aux liens qui unissent les différents départements de la Bretagne historique. Plus de 140 participants ont participé à cette manifestation qui constitue le rendez-vous annuel des membres de l’association.

Cette dernière, créée en 1843, compte aujourd’hui plus de 1000 membres répartis pour leur grande majorité dans les cinq départements (Côtes-d’Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Morbihan), et pour un certain nombre d’entre eux à Paris. Son action prend principalement la forme de rencontres régulières organisées par les délégués de pays dans les différents départements, la réalisation du congrès annuel qui se tient par rotation chaque année dans l’un des cinq départements précités, la publication de son bulletin, importante monographie en lien avec le thème du congrès.

 

Aujourd’hui comme hier, l’Association Bretonne reste attachée à la préservation du patrimoine culturel breton, elle prend position et s’exprime sur les sujets de société et débats ayant trait à la Bretagne, comme au respect de l’image de cette dernière. Enfin, elle entretient des liens privilégiés avec différentes associations historiques et culturelles attachées, comme elle, à faire vivre la mémoire et l’histoire bretonne en lien avec les évolutions économiques et sociales indispensables de cette région afin de l’adapter aux mutations d’un monde qui change.


L’association Bretonne

L’Association bretonne figure dans l’Annuaire des sociétés savantes de France établi par le Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), fondé en 1834, institut rattaché en 2007 à l’École nationales chartes. Il présente en ces termes notre association : « Créée au milieu du siècle dernier par un agronome et un archéologue, l’Association bretonne s’était donnée comme premier but de participer au développement agricole, puis la connaissance de l’histoire et des traditions en Bretagne.

Elle fut dissoute en 1859 par décision impériale ; elle a repris vie en 1873, et n’a jamais cessé ses activités depuis. Parmi les personnages qui l’ont rendue célèbre, on peut citer : Auguste Brizeux, Théodore de La Villemarqué, Arthur de La Borderie, Anatole Le Braz, Joseph Loth, Vincent Audren de Kerdrel, les bardes Taldir et Abhervé, René de Kerviler, Joseph-Guy Ropartz, Michel du Halgouët, François Vallée, Charles de Lorgeril, Charles de la Lande de Calan, grâce auxquels elle se trouva à l’origine de ce que l’on peut appeler le régionalisme culturel breton.

L’archéologie, l’histoire religieuse, politique et économique furent les domaines les plus développés au cours de ses congrès annuels. Aujourd’hui, son intérêt s’est étendu à d’autres domaines : langue bretonne, arts, architecture, sociologie, ainsi qu’à la défense du patrimoine. Ses membres, au nombre d’un millier, regroupés en « Pays », proviennent de toute la Bretagne, ce qui la distingue des autres sociétés culturelles et historiques souvent plus spécialisées. Elle fut, grâce aux nombreux personnages célèbres qui l’ont fréquentée et animée, au départ de ce que l’on peut appeler le régionalisme culturel breton. L’archéologie, l’histoire religieuse, politique et économique furent les domaines les plus développés au cours de ses congrès annuels.

Aujourd’hui, son intérêt s’est étendu à d’autres domaines : langue bretonne, arts, architecture, sociologie, ainsi qu’à la défense du patrimoine. Chaque année, elle tient un congrès important dans l’un des cinq départements bretons. Elle organise aussi en différents endroits des colloques, des conférences, des diners-débats, des visites sur le terrain. »